Je suis né à l'hôpital
Saint-Louis proche du Canal
Saint-Martin en trente-huit,
Aussitôt j'ai pris la fuite
Avec tous les flics aux fesses
Allemands nazis SS
les Français, cousins germains
Leur donnaient un coup de main
En l'honneur du Maréchal
Pour la Solution Finale
Bref je me suis retrouvé
En Savoie chez les Suavet
Caché près de Saint-Offenge
En attendant que ça change
Je n'avais qu'un seul souci
Celui de rester en vie
Après la Libération
J'avais toujours l'obsession
D'arriver jusqu'à dix ans
Ensuite il serait bien temps
D'en réclamer un peu plus
Si j'échappais aux virus.
Cette époque historique
M'a insufflé la Panique
J'ai conservé le dégoût
De la foule et des gourous
De l'ennui et du sacré
De la poésie sucrée
Des moisis des pisse-froid
Des univers à l'étroit
Des collabos des fascistes
Des musulmans intégristes
De tout ceux dont l'idéal
Nie ma nature animale
A se nourrir de sornettes
On devient pire que bête
Je veux que mon existence
Soit une suprême offense
Aux vautours qui s'impatientent
Depuis les années quarante
En illustrant sans complexe
Le sang la merde et le sexe
Roland TOPOR
Dieu existe encore moins que moi...
TOPOR vous salue bien
28 novembre
au restaurant-Bistro
"LE TEMPS PERDU"
4 rue des Fantasques
LYON 69001
2, 3, 4, 5 décembre
THEATRE
"les Ateliers"
5 rue du petit David
LYON 69002
Pierre F@yet : piano
Edith Chaff@rd : violoncelle
Pasquale D' Inca : texte, cuillères
Yannick Ben@hmed : contrebasse
Kristof D@di : texte, mandoline
Ch@rles Auburtin : texte, guitare
pas la peine de t'y précipiter, c'était l'année dernière